La population de la Grande Comore, de tout évidence, lassée par le manque d'initiatives du gouvernement intérimaire pour mettre fin à la crise, ayant fait le constat d'échec de la classe politique et des dirigeants qui n'ont pas su capitaliser le sursaut national qui a inspiré le pacte signé récemment entre le Président de la république Fédérale islamique des Comores par intérim et les formations politiques a décidé d'occuper le devant de la scène pour imposer sa loi.

Dimanche 21 février 1999, les façades des immeubles publics de la capitale, Moroni, ont été noircies de slogans qui appellent au départ du Président TADJIDINE et son équipe.

Cette action a succédé de quelques jours seulement à la démarche entreprise par les notables de la Grande Comore auprès du Gouverneur DAMIR BEN ALI pour demander la restitution de l'Ile de la Grande Comore à ses habitants. En terme clair demander le départ de TADJIDINE pour ANJOUAN, son île d'origine. Bien avant encore, les rumeurs les plus persistantes circulaient au sein même de la population faisant état d'indépendance de l'Ile de la Grande Comore.

Il y a quelques mois déjà, le PRC a mené une large campagne d'informations en direction notamment des partenaires internationaux, en particulier la France pour tirer la sonnette d'alarme sur le risque d'un dérapage de la crise qui conduirait la population à s'y mêler . En effet, des signes d'impatience et d'énervement ont été notés au sein des Grand Comoriens qui déploraient l'enlisement de la situation dû au manque de vision politique et d'initiatives de la part de l'exécutif .

Les événements politiques d'hier, ne font malheureusement que donner raison au PRC.

A l'heure qu'il est, la tension atteint son paroxysme à Moroni et les jours à venir , le pire est à craindre.