BLACK-OUT SUR LA JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA

(correspondance)

Dans un article intitulé : " Capote, rupture coupable de stock " le mensuel d’information du PRC TSASI dans son numéro de Septembre 1999 attirait l’attention sur les conséquences qui allaient découler de la pénurie des préservatifs observée dans notre pays depuis 6 mois. Nous nous interrogions sur le contenu du message que le Ministère de la santé et le Programme de lutte contre le Sida allaient adresser à cette population vulnérable au cours de la journée mondiale du 1er Décembre. Surtout que le taux de contagion augmente. La réponse vient de tomber : zéro message. Cette journée du 1er Décembre n’est pas célébrée aux Comores ; aucune manifestation de sensibilisation n’a eu lieu; pire encore, les autorités de la santé n’ont pas jugé utile de s’adresser à la population, ne serait ce que pour leur annoncer le thème retenu cette année par l’OMS. Les raisons évoquées de cette démission se résument ainsi:

D'habitude, le financement de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida aux Comores est assuré par l’ONUSIDA via le PNUD. En 1998, la responsable du programme national de lutte contre le Sida aurait engagé des dépenses dans l’organisation des manifestations de la journée que le PNUD n’a jamais voulu honorer. En conséquence, cette responsable a subi une année durant, toutes les humiliations de la part de ses créanciers, d’où la décision qu’elle a prise de ne plus s’engager pour l' année 1999.

Face à une maladie comme le Sida, ce genre de crise ne peut être tolérée; les autorités sanitaires ont eu toute une année pour régler leur différent. D'ailleurs le PNUD n’est pas le seul bailleurs de fond qui intervient dans la lutte contre le Sida aux Comores. Enfin, de nombreuses manifestations qui ne demandant pas de financement notable auraient pu être organisées : émissions radio, visite des lieux et discussions, affichage, distribution de dépliants - il reste des anciens etc. …. Lorsqu’en ce jour du 1er Décembre, le responsable du PNLS se trouve dans un séminaire d’andrologie à l'étranger , on ne peut pas dire que le problème du Sida soit une priorité. L’annonce du thème sur les ondes aurait certainement servi à quelque chose. Même la représentation de l’OMS aux Comores, naturellement active dans les célébrations des journées à caractère sanitaire, ne s’est pas manifestéé. Apparemment toute l’attention du Ministre de la santé et de son cabinet est orientée vers les tractations politiques en cours actuellement.

Ente temps, La maladie continue son évolution dans notre pays. De un (1) seul cas de séropositivité dépistée en moyenne par année, nos services de dépistage ont eu à identifier un (1) cas par mois durant la période de la pénurie. Heureusement, le message de TSASI a été bien reçu car les stocks de préservatifs ont été renfloués vers la fin du mois d’Octobre.


LA GREVE DES FINANCES S'ELARGIT

La grève commencée dans les services du ministère des finances ( PRC-ACTUALITES du 01/12/99 ) s'est élargie à la Fonction publique , au services de santé et à la Douane. Pour cette dernière, des agents ont été réquisitionnés et le service est en partie assuré par la société COTECNA , une société privée suisse de surveillance, sous contrat avec l'état comorien qui assiste les services des Douanes. L'agitation touche tous les services de l'état à l'exception notable de l'enseignement.

 


HOMICIDE INVOLONTAIRE EVITE DE JUSTESSE

A la fin du mois de Novembre, un patient s’est présenté dans le service des urgences pour une injection d’un médicament qu’il venait d’acheter dans une pharmacie de la place. L’infirmière lui injecte le produit et le patient rentre aussitôt dans un état d’inconscience profonde. Prise de panique, l’agent sonne l’alarme et tout le monde se précipite pour secourir le patient. L'infirmière entendue, on s’intéressa alors au médicament injecté: il s’agissait d’un anesthésiant. Les mesures nécessaires sont immédiatement appliquées pour sauver le patient. Une enquête interne à l’établissement est ouverte pour déterminer les responsabilités. Au cours de celle-ci, on a fait les découvertes suivantes : Le " pharmacien " qui a vendu le médicament explique que l’ordonnance était plein de ratures et le nom du médicament n’était pas bien lisible et pour aider le patient, il lui donna l'anesthésiant, lui faisant croire que c'était le médicament prescrit..

 


 

AZALI, LES SIGNATURES ET LE GRAND NKALIZEUR

On se grandit comme on peut. Le colonel en mal d'assises a mobilisé tout ce que les Comores comptent de "Nkalizeurs" (personne ayant du toupet), pour signer la déclaration le consacrant chef d'état et instituant un premier ministre non prévu dans la charte constitutionnelle des militaires. Ces nkalizeurs se sont substitués ont signé pour le compte de partis dont les dirigeants s'opposent au colonel. La farce a tourné au grotesque quand les services du colonel, incapables de trouver un dirigeant à soudoyer au sein du PRC, ont finalement trouvé Housseine Boina Boina, ancien conseiller de Taki, ancien conseiller de Tadjidine, membre du RND, tendance Said Said (Laguerra), pour signer au nom du PRC. Ce grand nkalizeur, qui fait rire toute la classe politique et les habitués des palabres des places publiques? Comme écrit dans une déclaration du bureau politique du PRC, la seule relation de Houseine Monsieur Monsieur (Boina Boina) au PRC ne peut être que l'amitié ancestrale des familles Mchangama ( famille de Mohamed S.A. Mchangama, président du PRC) et Boina.