L'ARMEE RECRUTE: SEULS MOHELIENS ET GRANDS COMORIENS PEUVENT POSTULER    

Le pays est démembré. La crise économique se prolonge, les salaires ne sont pas payés. Mais l'armée se renforce. Après le paiement de 2 mois de prime de loyauté, l'état major recrute 80 nouveaux soldats. Ce qui est énorme pour le pays. Seuls les jeunes originaires de Mohéli et La Grande Comore peuvent postuler. Les test physiques ont déjà eu lieu. Ces critères de recrutement illustrent l'accord tacite de sécession entre Abeid et Azali. A la violation constitutionnelle, s'ajoutent la multiplication d'actes qui ne reposent sur aucune base légale ni légalisée. Il est vrai que même les cadres, ne se sont jamais occupés du respect des lois. Seule la politique les intéresse.                                                                  


 POURSUITE DE CERTAINS  DEBITEURS DE L'ONICOR  

L'état  a procédé à la vente aux enchères des voitures de débiteurs de l'ONICOR, société d'état ayant le monopole de l'importation et de la vente de riz populaire.  On pouvait noter les voitures de personnalités connues du commerce et des affaires. Maître Chouzour, huissier de justice, guidait les enchères le jeudi 4 à la place Ajao.  


           PASSEPORTS: COLERE MARSEILLAISE    

Les Comoriens de Marseille sont furieux. Les plus actifs parlent de manifester devant l'ambassade des Comores à Paris. Pour obtenir ou renouveler un passeport , le Comorien de nationalité comorienne, débourse aujourd'hui  1000 FF en moyenne et plus de 2000 FF s'il doit passer plusieurs jours dans la capitale française. Ces frais incluent le voyage Marseille-Paris retour, 210 FF de timbres pour le passeport et les dépenses liées au séjour.  Entre juin et août, ce sont souvent des couples qui se rendent à l'ambassade des Comores, le service consulaire exigeant la présence effective du détenteur du document de voyage. Une dépense importante pour des revenus modestes. D'octobre 97 à juillet 98, un accord verbal entre le consul des Comores à Marseille , l'ambassade, la Fédération des Comoriens de Marseille ( FECOM) faisait de cette dernière un intermédiaire. 2 jeunes comoriens sous contrats financés par la région, traitaient les demandes et les transmettaient à l'ambassade. Cette pratique a pris fin en juillet 98, alors qu'aucune irrégularité n'a été constatée. Des sources concordantes à l'ambassade et à la Fecom évaluent les recettes collectées à Marseille à plus de 300 000 FF; c'était une bonne affaire pour toutes les concernés. Outre la perte de temps c'est un gaspillage d'argent qui trouverait meilleur emploi aux Comores ou dans les foyers. Aucune solution n'est en vue.


                        DES FEMMES SANS LOGIS, LES WANGAZIDJA OCCUPENT LES LOCAUX  

Les militantes du réseau femmes de la Grande Comores sont sans domicile fixe. Les locaux qu'elles occupaient près du ministère des affaires étrangères à Moroni, abritent le mouvement des Wangazidjas. Mme Zahara Toyb, dirigeante du réseau femmes et proche des Wangazidja a informé la coordination féminine, qu'elle avait consenti à un usage temporaire des locaux par les Wangazidja. Depuis le provisoire s'éternise. La cause des  femmes a peu d'échos dans la crise insulaire. Les locaux appartiennent à l'état.